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[PV Renard] Tu peux m’appeler « maman »

Kalda Viivi
Viivi bras d’acier
Age : 22 ans
Modification : Rigger
Allégeance : Shadowrunner
Profession : Tueuse à gage, spécialiste démolition
Améliorations : - Bras droit artificiel.
- Endosquelette du bassin à la nuque pour équilibrer la force d’impact du bras, compenser le recul des armes et les tremblements du viseur.
- Datajack sur la nuque.
- Capteur thermique sur la tempe droite.
- Système d’enregistrement vidéo de tout ce qui est détecté par les yeux et le capteur thermique.
- Gant indiquant les dégâts physiques reçus.
Faiblesse(s) : - Manchote.
- L’Endosquelette cesse de fonctionner et devient un poids mort si le bras est détaché pendant plus d’une minute.
- Dépendante aux antidouleurs.
- Nocicepteurs inutilisables.
- Vision qui se floute un certain temps à cause des implants après un coup trop fort sur la tête.
Posts : 24
https://transmetropolitan.forumactif.com/t381-parle-a-ma-main#1793
Sam 4 Juil - 15:08

# Kalda Viivi

     Par potron-minet, alors que mon humaine était en train de baver les restes de la soirée de la veille sur le canapé d’une « amie » à elle, voilà qu’elle reçut une notification de la plus haute importante, en la matière tout d’abord d’un verre d’eau glacée.
     « Oh !
     – Gneuah ?
     – Si tu le dis. Y’a ton micmac qui bipe, là. »
     – Oah… Ça fait quoi comme bip ?
     – Comment ça, ça fait quoi comme bip ?
     – Mmm… J’ai beaucoup de machins qui font bip… Si ça fait un bip régulier, c’est pas important. Si ça fait un bip qui s’accélère, c’est un explosif… »
     Et disant cela, elle se retourna entre les coussins pour masquer son visage de la lumière jaunâtre qui descendait du plafond.
     « Ça s’accélère.
     – Arf, ça veut dire que je vais devoir me lever… Vite ? Pour savoir combien j’ai de temps devant moi.
     – Je te jure que si tu ne lèves pas ton derche de là tout de suite je te le botte avec mes pompes à crampons. »
     Et constatant le caractère très proche dans le temps de cette prophétie, Kalda décida de se lever. Ou du moins, elle essaya, tenta de m’utiliser comme appui sur le rebord du lit, mais hélas, je n’étais pas fixé à son avant-bras. Mon humaine se vautra donc sur le rebord de la table basse et finit tête contre le sol. Elle réussit en prime à faire basculer ladite table, qui déversa ce qui reposait sur elle sur sa tête. En l’occurrence, une carafe d’eau.
     « Ah mais bordel de merde de saloperie de ça va quoi, je me lève ! »
     Mais où étais-je me demanderez-vous. Figurez-vous que je trônai, échoué dans la cuisine, au milieu d’une mare de vomi, dont la description de la consistance et de la composition suffirait à faire s’évanouir un addictologue. Je pense que Kalda résumera très bien mon état alors qu’elle titubait vers ma position pour me fixer là où il était bien plus naturel que je fusse :
     « Et galère. »
     Le corps de mon humaine enfin rétabli à la somme de deux jambes, une tête, un tronc et deux bras, et un de ces derniers ayant été nettoyé, elle put s’affairer à résoudre cette histoire de bip. Il ne s’accélérait pas, ce n’avait là été qu’un stratagème pour lui faire quitter son repos plus vite. Il s’agissait en fait du va et vient d’une diode électro-luminescente sur son OmniTech, indiquant la présence d’un message de la plus haute importance. Ledit bracelet avait fini, comme bon nombre de son équipement et de ses vêtements, empilé dans un coin.
     « Ah, et mets un pantalon.
     – Oh… lève-toi, occupe-toi du bip, mets un pantalon… T’as fini oui ? »
     Une fois dans la tenue correcte exigée, Kalda s’affaira à comprendre de quoi il en retournait avec cette notification matinale. Il s’agissait d’une mise à prix, de la tête de quelqu’un. Vivant de ce genre d’opérations, mon humaine avait défini comme prioritaire les annonces à ce sujet qui étaient faites sur la toile atlante. Lisant en diagonale et en mélangeant certains mots, rappel douloureux que l’heure du levé était bien trop proche de l’instant présent pour que celui-ci pût être décemment occupé à réfléchir, elle énonça à voie haute :
     « De la chasse au renard ? Mais cet animal existe encore ? »
     …
     « Oh bordel Renard ! »
     Et en catastrophe, elle enfila ses autres vêtements et affaires, puis débarrassa le plancher sous les jurons de sa logeuse, qui déclarait à cor et à cris qu’avancer son souci de la vie d’un canidé comme d’une excuse pour ne pas faire le ménage était quelque peu cavalier.

     « Tu te souviens d’où il habite ? »
     On en a déjà discuté ! C’est toi qui dispose des fonctions propres à l’établissement et à la mobilisation de la mémoire !
     « Et on a déjà discuté du fait que si on élimine l’impossible, que je m’en souvienne, alors ce qui reste, même si c’est improbable, à savoir que tu t’en souviennes, doit être vrai ! »
     C’est bien le moment de parler de philosophie trekkiste, tiens. À droite, tout droit, puis encore à droite. Ces virages te donneront le temps de préparer tes armements.
     Quand elle arriva en face du logement de Renard, son pistolet mitrailleur était chargé, le cran de sécurité ôté et son capteur thermique était activé. Tout ce qui traînait dans les parages et avait un air un tant soit peu hostile risquait de voir son étanchéité être remise en question.
Renard
Rusé aux mains d'argent
Age : 33 ans
Modification : Anima
Allégeance : son fils
Signe(s) distinctif(s) : Renard est muet et il porte invariablement une vieille casquette grise pleine de poussière dont plus personne ne se souvient de la couleur d'origine.
Améliorations : Un unique dispositif installé sur ses cordes vocales mais un peu inutile puisque la plupart du temps défectueux
DC : FE-Lyx
Posts : 57
Sam 4 Juil - 16:32

# Renard

Renard avait remarqué celui qui le suivait tandis qu'il remontait la rue jusque chez lui, après avoir acheté une nouvelle clef à molette - puisque la sienne avait cassé en deux.

En fait, plus qu'il ne le remarqua, il l'avait senti. Une mélasse noire, et dure comme de la pierre, que l'on appelait plus couramment peur avait envahi ses tripes. Avait recouvert ses entrailles d'une chappe de plomb qui avait pris au piège ses poumons. Une peur qui l'avait poussé à presser le pas, qui avait dressé ses cheveux sur sa tête.

Ce genre de mauvaise impression que vous saviez juste.
Et que vous saviez aussi irrévocable
.

L'homme derrière lui était resté égal à lui-même et son allure n'avait pas changé. Il ne se pressait pas parce qu'alors déjà, il savait déjà qu'il avait gagné la partie. Renard n'avait fait que voler quelques secondes de plus à la vie, mais quelques secondes qui pouvaient faire la différence. Non pas pour lui, mais pour une personne bien plus importante à ses yeux. En arrivant dans une ruelle plus isolée, il s'était mis à courir. Sans plus réaction de son poursuivant.

C'était la marche posée de la Mort.
Un tueur implaccable.

Dans son garage, il avait jeté la clef à molette dans une caisse - en pensant fort ironiquement qu'il l'avait achetée inutilement - et s'était précipité dans la pièce de vie.

Il y faisait sombre, comme toujours. La lumière ne parvenait que difficilement par les carreaux sales. Pavel jouait à cet instant à tracer de grands traits sur les murs. Renard n'avait pas hésité : il l'avait attrapé, relevé et pratiquement jeté sous le lit. En espérant qu'on ne vienne pas le chercher ici. Que celui qui le suivait s'en fichait.

En sentant la panique de son père, très certainement, Pavel n'avait pas protesté. Il n'avait pas fait un bruit. Il s'était contenté de trembler - et de se boucher les oreilles. De toutes ses forces.

La suite fut floue.

Juste un immense éclair dans son ventre. Et la chaleur du sang contre ses mains. Qui s'écoulait, et s'égouttait, comme celui de Doris quelques jours plus tôt - au même endroit.

Il venait juste de réussir à faire partir les dernières traces de celui de Doris...

Il secoua la tête. C'était fou, ce qui vous venez en tête quand vous étiez en train de mourir. Roulé en boule au sol, il tâchait de se rappeler de ce qu'il était en train de faire.

Son monde partait déjà en fumée.

Mais...
        Mais...
                 Mais...
Pavel.
Son Pavel.

Il prit une inspiration sifflante et roula sur le ventre. Il devait trouver quelqu'un pour s'occuper de lui. Il fouilla à toute allure dans son esprit. Ses pensées s'emmêlaient et il réfléchissait, démesurément lentement. Beaucoup trop lentement.

Allez.
Allez, concentre-toi...
Renard...
Concentre... toi...

Des mots lui revinrent en mémoire. Pour garder Pavel, je sais pas. Qui avait dit cela, déjà ? Les souvenirs le fuyaient. La vie partait en lambeaux. Il ne savait plus.

Il ne sut où il trouva la force de se lever. Il rabattit la casquette devant ses yeux, en laissant une grande trace de sang sur la visière.

Trouver quelqu'un pour garder Pavel.
Trouver quelqu'un pour garder...
Trouver quelqu'un pour...

... faire quoi ? ...

Il tituba dans le garage. Il ne savait plus ce qu'il faisait. Mais il devait trouver quelqu'un. Qu'importe pourquoi, c'était urgent, il le savait. Il fit quelques pas, en zigzaguant dangereusement. Il ne devait pas tomber. Parce qu'il faisait une telle chose, il ne pourrait plus se relever.

Il avait mal.
Mais tant qu'il avait mal, alors il était vivant.

Il se cogna dans des caisses d'outils ...
           ... Se prit les pieds dans la clef à molette ...
                            ... Toussa ...
                                       ... Un filet de sang coulait au coin de sa bouche ...
                                                                 ... Il fut incapable d'aller plus loin ...

- Je dois trouver quelqu'un, se dit-il à lui-même, dans un dernier éclair de lucidité.

Ah tiens.
Cet implant marchait désormais.
Il ne s'en était même pas rendu compte.

Mais alors qu'il s'ordonnait de se relever, la lourdeur envahit ses membres.
La douleur disparut d'elle-même.

Tant que tu as mal, c'est que tu es vivant.
...
Il n'avait plus mal.

La vie le laissa là ...
      ... les yeux ouverts grand ouverts ...
                        ... dans son garage ...
                                     ... un implant vocal en parfait état de marche ...

Doris.
Renard.
Pavel.

Pavel...
Kalda Viivi
Viivi bras d’acier
Age : 22 ans
Modification : Rigger
Allégeance : Shadowrunner
Profession : Tueuse à gage, spécialiste démolition
Améliorations : - Bras droit artificiel.
- Endosquelette du bassin à la nuque pour équilibrer la force d’impact du bras, compenser le recul des armes et les tremblements du viseur.
- Datajack sur la nuque.
- Capteur thermique sur la tempe droite.
- Système d’enregistrement vidéo de tout ce qui est détecté par les yeux et le capteur thermique.
- Gant indiquant les dégâts physiques reçus.
Faiblesse(s) : - Manchote.
- L’Endosquelette cesse de fonctionner et devient un poids mort si le bras est détaché pendant plus d’une minute.
- Dépendante aux antidouleurs.
- Nocicepteurs inutilisables.
- Vision qui se floute un certain temps à cause des implants après un coup trop fort sur la tête.
Posts : 24
https://transmetropolitan.forumactif.com/t381-parle-a-ma-main#1793
Sam 11 Juil - 14:49

# Kalda Viivi

     Devant les yeux de Kalda s’étendait une scène de massacre.
     Elle était arrivée trop tard. Il n’y avait plus personne dans les parages, même après un balayage de ses scanners. Il n’y avait plus que la porte ouverte, d’où n’émanait aucune lumière. Avec un peu de concentration, mon humaine passa en vision thermique principale – consistant en mettre au premier plan celle-ci au détriment de celle de ses yeux biologiques – et entra, arme au poing, sans un bruit.
     L’intérieur était dans un état relativement identique à celui qu’elle connaissait du logis de Renard. Il n’avait pas été mis à sac, mais était très silencieux, ce qui n’est pas une caractéristique courante, quand un enfant de six ans y habite.
     Il était toutefois assez petit pour que Kalda pût en faire le tour assez vite, et fasse une macabre découverte. Au sol, gisait son propriétaire. Elle ne le connaissait pas depuis longtemps, mais en fut tout de même émue. C’est que, pour quelque raison inconnue de son esprit, elle s’y était attaché. Étant au fait de cette raison, je vais toutefois vous la communiquer : Pavel. Mon humaine aimait les petits enfants – n’ayant jamais vraiment cessé d’en être une elle-même.
     Ne connaissant rien aux rites funéraires, ou même au comportement à adopter devant le décès d’un être cher, n’ayant jamais été confronté à cette éventualité, elle se contenta, avec une certaine maladresse dans sa tentative de contrebalancer une approche cliniquement froide avec un respect pour le mort, de vérifier son poud, l’état de sa blessure, et d’en conclure le type de mort. Blessure par balle. Elle hésita un instant à extraire celle-ci, afin de l’identifier et de pouvoir remonter la trace de l’assaillant… Serait-ce là un comportement respectueux ? Ou même utile ? La mort pouvait survenir n’importe quand, dans le Chemnis. Fallait-il trouver une raison particulière à celle-là ?
     « Je sais pas quoi faire… »
     Réfléchissons. Rien n’a été volé. Ce n’était donc pas un braquage, mais…
     « … Un assassinat. »
     Prémédité ou non, ça reste à voir.
     « C’est tout vu. Un seul tir, du travail de professionnel. »
     Et elle me plongea dans la plaie pour en extraire le projectile. Ce ne serait pas une histoire de vengeance, mais de sûreté. Si le tueur apprenait qu’il n’avait fait que la moitié du travail, il risquait fort de traquer Pavel. Kalda sortit ensuite un petit sachet, contenant des pilules roses.
     « Non, je ne jette pas celles-là. »
     Un autre, avec des pilules vertes.
     « Eeh… »
     Mets les premières avec les secondes.
     « T’es pas que con, toi. »
     Et une fois muni d’un emballage où stocker sa pièce à conviction, Kalda put s’inquiéter d’autre chose. Elle n’avait pas vu Pavel. Depuis qu’elle avait vu Renard, bien que n’en laissant rien paraître – pas même à moi, alors qu’il n’y avait personne à impressionner par son sang-froid, même en me comptant –, elle tremblait de tous ses membres – sauf le mien – et était au bord de l’implosion. Une petite voix lui glissait cependant que paniquer, relâcher sa garde, se laisser aller, crier le nom de Pavel ou autre réflexe stupide ne servirait à rien d’autre qu’à les mettre en danger tous les deux.
     Après quelques recherches, son capteur thermique révéla à mon humaine la présence d’une petite masse chaude dissimulée sous le lit. Elle voulut le désactiver et allumer la lumière, mais se ravisa. Mieux valait faire sortir Pavel dehors sans qu’il ne puisse voir le cadavre de son père. Kalda avait vu la mort vers ses treize ans, et pas de façons aussi violente, ou concernant un de ses proches. Elle s’était adaptée au concept, lentement. Pavel n’aurait probablement jamais cette chance.
     Mon humaine s’approcha du lit et se pencha.
     « Pavel ? »
     …
     « C’est moi, c’est Kalda. Tu te souviens ? Tu aimais jouer avec mon bras. Tu viens ? Je… »
     Quelle phrase préformatée, quel poncif vas-tu lui sortir ? Que tout va bien se passer, que tu vas t’occuper de lui ? Je serai toujours dans ton camp, je ne suis pas là pour matérialiser ton anxiété, plutôt pour être le bras métaphorique qui va l’étrangler, à tout prendre. Mais je ne suis pas sans connaître ce que tu tiens pour bon, vrai et bien. Mentir à un enfant n’en fait pas partie. Du moins, pas de cette manière.
     « Je vais m’occuper de toi. Tout va bien se passer. »
     Je préfère quand tu as ce ton résolu, plutôt que la voix chevrotant de quelqu’un qui sait qu’il ne peut – ou ne veut – pas assumer ses paroles.
     Kalda me tendit vers Pavel. Mon contact serait froid, métallique, dur, une première impression de la part de sa sauveuse assez contradictoire. Mais, assez paradoxalement, il aurait sans doute un côté familier et rassurant, compte tenu de mon passif avec le renardeau.

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