Une chance pour lui, tandis qu’il cherchait n’importe quel clampin capable de suffisamment bien manier une arme pour défendre ses miches en toute circonstance, d’être tombé sur ce drôle de type. Grand, trop sous-alimenté pour être vraiment menaçant, mais ayant déjà en sa possession tout un arsenal d’armes en tous genres dont il savait visiblement bien se servir. Mais ce qui l’avait décidé avait été sa plus qu’évidente addiction à plus de drogues qu’il ne saurait même en compter. Quoi de mieux pour un employeur que de pouvoir avoir un contrôle direct sur la consommation et ses effets de son larbin ? Cela avait donc été un point du contrat sur lequel ils avaient le plus longuement discuté, Ivan requérant de sa part qu’il utilise son implant afin de lui retirer tout effet d’addiction. La défonce était meilleure ainsi prétendait-il, mais ce qui avait définitivement convaincu Jack était qu’il lui serait plus aisé d’accomplir son job s’il ne passait pas son temps à se demander quand est-ce qu’il aurait accès à un nouveau fixe.

Un très bon investissement au final, bien que cela lui ait demandé une certaine discrétion à Tyr Inc. pour mener à bien sa part du marché. Il lui avait également gracieusement fait don de pilules contre le cancer, par mesure préventive.

Mais là où la présence d’Oulianov à ses côtés s’avérait le plus utile était lorsqu’il lui fallait opérer pour les filiales un peu moins légales de sa corporation, ce qui avait généralement directement à voir avec les cartels de drogue sous leur contrôle. Des suites de toute une vie misérable passée dans la rue et les quartiers les moins fréquentables de l’Atlantide, le rigger avait une connaissance parfaite de ce type de terrain et savait généralement à qui s’adresser pour avoir les bonnes informations. Ainsi, c’est tout naturellement que ses services pour Amar s’étaient bien vite étendus à des services pour Tyr Inc. de manière plus générale. Bien évidemment, il ne se leurrait pas et savait que sa seule loyauté allait à l’argent qui en découlait mais il ne s’en émouvait pas non plus. Après des mois passés en sa compagnie, il s’était habitué à sa présence (et à l’odeur de fumée qui en découlait indubitablement), mais n’aurait pas plus déploré sa perte que celle d’un chien bien éduqué.