Avatar : Tony Thornburg

Signe(s) distinctif(s) : Hormis sa chevelure dont il prend un soin à la limite de l'obsessionnel et un discret tatouage sous la clavicule, il est relativement sobre dans son apparence.

Améliorations : Kit de base du neuromancer (datajack, donc) et divers implants cognitifs ayant pour but d'améliorer l'intelligence et la vitesse de réflexion. Implant neuronal permettant de se connecter de manière superficielle au cyberespace et effectuer quelques recherches simples par la pensée uniquement.

Dans sa vie, Aldric s’ennuie. L’ennui, c’est quelque chose qu’il a toujours bien connu ça, oui. Famille moyenne, vie moyenne, existence lambda. Réussite médiocre, les pistons de papa et maman l’ont toujours aidé à s’en sortir en fournissant un effort minimum, le neuromancer n’a encore à ce jour jamais réussi à trouver quelque chose qui le fasse profondément vibrer. S’il s’est orienté vers ce métier, c’est par sa mère qui savait qu’il lui assurerait une existence paisible –deux mots qui résument parfaitement bien sa vie et son caractère. Calme, un peu taquin sur les bords, il n’est pas connu pour ses éclats excentriques ni pour rien d’abord, vrai passe-partout et caméléon qui a appris à se mêler aux foules. Juste assez présent pour ne pas attirer une attention déplacée, suffisamment effacé pour ne pas être au centre de l’attention.
Il est pourtant charmeur, a appris à sortir de sa monotonie grâce aux cyber loves qu’il fréquente plusieurs soirs par semaine, dont la douce amertume de ces univers presque réalistes parvient à tromper sa lassitude du monde. Mêler ces expériences aux drogues récréatives est l’une de ses activités favorites, parfois il en vient même à s’imaginer que tout cela est vrai et que son univers est bien plus palpitant qu’il ne l’est réellement, mais toutes ces illusions s’évaporent une fois son datajack débranché, alors reviennent le silence et l’ennui…
Aldric ne s’imagine jamais autant sortir de sa morosité latente que dans ses pensées, pourtant il n’en franchit jamais le pas une fois de retour dans le monde réel.

Que dire sur la vie banale d’un Atlante monotone ? Aldric est de la Haute, a toujours vécu au Kitezh, fils unique d’employés à Valkyrie Medical qui projetaient dans leur progéniture tous leurs espoirs de grandeur que leurs piètres carrières respectives n’avaient jamais pu accomplir. Bien sûr, la faute n’en incombait nullement à leur médiocrité mais à tout autre facteur de la vie qui ne fut pas eux.

Malheureusement, le jeune homme montra très tôt un profond désintérêt à remplir leur vœu. Blasé depuis toujours semble-t-il, jamais vraiment excité par quoi que ce soit, il préféra suivre la voie maternelle de neuromancer plutôt que la paternelle d’ingénieur simplement car c’était celle qui lui demandait le moins d’effort.
Se brancher au cyberespace et y naviguer en toute simplicité était presque quelque chose d’inné pour lui, qui se mit rapidement à passer plus de temps à écumer ces mondes virtuels que rester au contact de ses pairs à la charnicité ennuyante.

C’est ainsi tout naturellement qu’il rejoignit les rangs de la corporation, suffisamment bon dans son travail pour n’y fournir que l’effort minimal et mettant toujours un point d’honneur à ne pas faire montre du moindre excès de zèle ; ce qui prouverait qu’on pourrait lui en demander plus. Et puis quoi encore ?

Les frissons de découverte du cyberespace bien vite passés, il commença à s’intéresser plus avant à ses niveaux plus obscurs –et pour cela les nouvelles accréditations de Valkyrie Medical étaient du pain béni. Il ne faisait jamais rien des informations et autres failles sécuritaires qu’il pouvait trouver (sinon parfois travailler sur des logiciels, notamment de hack, lui facilitant ses déplacements qu’il ne terminait presque jamais par subit manque d’intérêt au bout de quelques jours) mais le simple fait de savoir qu’il pouvait se faufiler ainsi dans des trous de souris suffisait à l’amuser.

C’est apparemment au cours de l’une de ses "balades" qu’il se fit remarquer par un membre du groupe UBIK. Semblait-il qu’il avait laissé des traces de son passage là où il ne fallait pas. Cette personne, anonyme bien évidemment, semblait intéressée par ses talents et lui proposa de les mettre à leur service afin de ne pas le dénoncer. Incapable de trouver de qui il s’agissait, Aldric fut bien obligé d’accepter. Non pas qu’il ressentit le moindre sentiment patriotique –il se fichait bien des intrigues entre les corporations et le groupe rebelle tant qu’on lui fichait la paix. Raté. Peut-être espérait-il ainsi ressentir une certaine excitation, un goût pour la révolte peut-être ? Enfin, une voie à suivre. Ou alors était-ce seulement un acte de rébellion tardif envers ses endoctrinés de parents, allez savoir.

Sa rencontre avec UBIK reste cependant récente, il n’a pour l’instant presque rien eu à faire avec eux. Récupérer quelques informations de-ci de-là, rien qui ne soit jamais bien critique. Il est encore testé, le sait et n’a aucun problème cela, c’est également pourquoi il n’a aucune piste concernant son mystérieux contact, si tant est qu’il s’agisse toujours de la même personne.

Pseudonyme : Sieben
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